Pour les refroidis de l'impératif...(me too!)Petit retour en arrière...
en latin, il y a une différence nette entre l'indicatif et l'impératif présent :
tu chantes = cantaS
chante = canta . Il n'ya a pas d's à l'impératif.
Donc, logiquement, en français, il ne devrait pas y en avoir non plus. C'était d'ailleurs le cas en ancien français où l'absence d's permettait de distinguer l'impératif de l'indicatif.
En effet, il arrivait qu'il y ait un pronom sujet aussi à l'impératif. Puis, progressivement, on a cessé d'utiliser un pronom à l'impératif, ce qui permettait de bien le reconnaître.
Donc, on a commencé à mettre le s de la 2è personne, sans doute parce que cela paraissait plus logique aux yeux des copistes et écrivains d'alors, (=principe d'analogie) comme aux nôtres.
Il n'y avait pas de règle précise, jusqu'au 17ème, on ne s'embêtait pas trop avec des règles d'orthographe (les veinards !). Ainsi, au 16ème on trouve aussi bien "tien" que "tiens", "aime" que "aimes".
C'est au 17ème que les grammairiens vont artificiellement fixer la règle actuelle : pas d's au 1er groupe, s aux autres.
Et en faisant cela, ils ont compliqué l'orthographe et la vie des pauvres élèves. (Ils n'ont pas sévi que dans le domaine de l'impératif, d'ailleurs !...)
Il y a quelques cas particuliers
aller, verbe du 3ème groupe mais avec une terminaison en er qui le relie également au 1er groupe dont il suit la règle (pas d's à l'impératif)
Par contre, il prend un s dans vas-y pour respecter la règle d'euphonie (du grec eu=agréable, phon=son)
Même phénomène avec cueillir, offrir, bref, les verbes du 3ème avec une terminaison en e :
ex : cueille (comme au 1er groupe), cueilles-en
Voilà, c'est compliqué tout ça !!! AmusE-toi bien quand même avec l'ortaugrafe !
Source :
J'en avais bien besoin
Un âne ne reste qu'un âne s'il ne change pas.....
A contrario, un bon devient c*n quand il change...